mardi 15 mars 2011

Portrait paysagé

Ce matin, dans l'atelier, il s'agissait de peindre un paysage pour recontextualiser une photographie. En effet, chaque participant choisissait un portrait et l'intégrait dans un décor qu'il peignait. Les propositions furent diverses: mer, nature, décor coloré... L'imagination était de la partie! 

Voici quelques peintures réalisées par une patiente et les soignantes accompagnatrices:


Intervenante: Noémie DROUET

mardi 1 mars 2011

De la peinture en relief

Aujourd'hui, mardi 1 mars, l'atelier d'expression créatrice était basé sur la retransfiguration d'une photo lisse, en une peinture en relief, à toucher. Pour se faire, divers matériaux étaient proposés: carton, mousse, herbe...




Un projet en cours de réalisation:
Un champignon parmi les herbes






Une nature en harmonie, Une nature qui se marie










Les écarts sont  même permis: la photo d'inspiration se transforme et devient support même de l'oeuvre











 Une bouche d'égoût










"Les couleurs que  je trouve dans un caillou, dans un vieux mur, je les trouve plus savoureuses que celles des peintres des rubans et des fleurs." - Citation de l'artiste Jean DUBUFFET-

Intervenante: Noémie Drouet

mardi 22 février 2011

Migration avec Cyrille ANDRE

Plusieurs rencontres et ateliers ont eu lieu au G 04 autour de la présence de Cyrille André, artiste, et de son œuvre « Migration » dans le jardin du service G 04 au C.H. Guillaume Régnier de Rennes.

Dès le jeudi 23 septembre, alors que Cyrille André et Carole Brulard, médiatrice de la Criée, viennent simplement repérer les lieux pour trouver le meilleur emplacement à « Migration », ce sont 10 patients et 3 soignants qui les accueillent avec un intérêt important pour cette présence particulière d’un artiste et d’une représentante d’une institution vouée à l’art contemporain.

A et malgré la présence d’un goûter particulièrement appétissant, les personnes en soin ne peuvent s’arrêter de poser des questions à nos hôtes. Alors que son œuvre n’est pas encore présente dans le jardin, les questions autour de cette création fusent. L’artiste est questionné sur sa vie, son parcours et ses rencontres. Certaines personnes expriment leurs savoirs particuliers sur l’art et sur leurs créations personnelles.


La deuxième rencontre fait suite à la mise en place des sculptures. Les personnes en soin de Fougères intéressées  par cette présence sont là aussi, ce qui donne au groupe une plus grande dynamique. Les questions sur l’artiste, sa vie, ses créations, les techniques mises en place… se font jour. Pour la présentation du Centre d’Art Contemporain de Rennes « La Criée », il y a aussi beaucoup de questions. Une personne fait un lien avec son frère qui sculpte du bois et expose à Fougères, une autre trouve « Migration » très élaborée et se demande quelle est l’astuce pour que les équilibres soient si présents alors que la question ne se pose pas d’emblée tellement l’œuvre dans son ensemble paraît « naturellement » bien là ? Une femme demande pourquoi les personnages ne sont pas plus fins dans leur finition, pourquoi restent-ils « grossiers » ? Cyrille André ne travaille pas les détails des visages, quand on peut penser que l’expression détaillée d’un visage est la source de cette émotion. C’est l’ensemble qui nous émeut et nous touche. Pourtant « Migration » exprime une véritable émotion que beaucoup de personnes en soin partagent lorsqu’elles la rencontrent. Certaines disent que c’est assez troublant.
Cette émotion est d’autant plus forte, nous dit une personne participant à l’atelier, que l’œuvre est au sein d’un hôpital psychiatrique…
C'est saisissant ! On se demande vraiment quel est son secret. Cyrille André travaille sur l’expression d’un sentiment plutôt que sur une figuration précise. Il désire partager ce qu’il réalise pour engager des réflexions, faire naître des émotions. C’est un regard sur la société d’aujourd’hui. L’art est contemporain car il s’inscrit dans un temps quotidien, ainsi il en est imprégné d’une façon ou d’une autre.
Qu’est ce qui vous pousse à faire toujours de grandes sculptures ? Comment des matériaux aussi légers que le polystyrène peuvent être la base de ce travail… ? Quelle est la nature des matériaux de surface ? Pourquoi du blanc ? Quels rôles jouent les oies ? Pourquoi 5 oies ? S’envolent-elles ? Pourquoi le personnage humain est disproportionné par rapport aux oies (plus petit par rapport aux proportions habituelles) ? Le titre « Migration » fait-il aussi référence à l’émigration des hommes ? Le personnage aide-t-il les oies à s’envoler ? Cette oie ça peut être moi ?
Cet échange  laisse nos deux hôtes très enthousiastes sur la suite de nos rencontres, et donne envie de participer à la suite des évènements !!!

Une visite des deux autres œuvres de Cyrille André, exposées à Rennes, est organisée le  mardi 5 octobre. Visite d’une œuvre aux Jardins du Palais Saint-Georges et dans le patio du Musée des Beaux-arts. Les personnes sont concentrées sur les œuvres, mais aussi sur les bâtiments, l’étonnement face à cette œuvre contemporaine au sein de bâtiments d’un autre temps…  Certains fougerais n’ont jamais vu ces bâtiments, cette rencontre est  inhabituelle. Les personnes en soins sont concentrées sur les œuvres, s’interrogeant sur le côté pratique : comment ça tient en l’air ?, en quoi c’est fait ?, combien de temps pour arriver à ça ?…la manière dont l’artiste utilise l’espace avec ses œuvres et malgré leur importance, il reste cette impression d’un grand vide… ? Cyrille André a laissé des matériaux afin que les personnes en soin puissent voir, prendre en main, sentir… ces matériaux avec lesquels il a créé ses sculptures. Un jeu se fait avec les différentes essences de bois et leur odeur.

      




Lors du premier atelier avec Cyrille André, ce sont 16 personnes en soin qui sont présentes avec 3 référents soignants de l’art plastique du service. Trois médiatrices de La Criée sont là pour soutenir les créations des personnes en soin. Ce temps parait être « hors temps », les personnes s’attellent au travail de dessin, et vient se faufiler la création avec du fil de fer qui, sans être aussi facile qu’il n’y paraît, fait apparaître des formes… sans un bruit, avec une attention toujours présente de l’artiste, un soutien léger, une atmosphère de calme…
Cette expérience de création avec l’artiste permet aussi des réponses aux questions sur sa façon de créer ses sculptures, dessiner puis construire à plat dans un premier temps ensuite dédoubler ces formes pour en faire un volume et permettre l’invention.
Une place se fait pour la créativité du coté des personnes en soin…

             
Pour le deuxième atelier et le vernissage, des discussions ont lieu quant à la présentation des créations des personnes en soin qui s’exposent dans la salle du Club, non loin des sculptures de « Migration ». Un parcours est possible entre « Migration » et les créations des personnes en soin dans le Club. Comme pour le précédent, cet atelier est assez calme. Les personnes présentes se prennent au jeu de la création.   
               
Une personne hospitalisée depuis quelques jours désire aussi y participer et crée un superbe « échassier »… Une autre ne veut absolument pas qu’on dise que sa création est belle, elle préfèrerait que le médecin évoque sa sortie prochaine… La famille d’une personne étant en visite dans l’unité de soin, celle-ci doit les rejoindre mais elle réapparaîtra avec sa famille lors du vernissage afin de leur montrer ce qu’elle a fait en atelier…
Le vernissage permet de remettre le côté créatif des personnes en soin en avant et d’amoindrir les côtés « occupationnel », « ségrégatif » liés à l’hospitalisation…  

 Un atelier pâtisserie s’est créé pour le vernissage de « Migration », avec beaucoup d’enthousiasme. Cinq personnes ont œuvré à la confection de pâtisseries afin de les offrir lors du vernissage, « il faut que ce soit sérieux », « qu’ils soient beaux et bons », « c’est un moment important »… Mais aussi pour une autre, c’est simplement d’être là dans un atelier qui lui permet de faire quelque chose, d’être actif, tout en étant dans l’atmosphère particulière d’une préparation à un vernissage.



Un atelier bricolage s’ouvre, où des poteaux indicateurs pour flécher le chemin à prendre afin de se rendre au jardin du G 04 sont fabriqués pour le vernissage de « Migration ».  Y participe activement une personne en soin hospitalisée qui a pu faire part de son savoir sur le bricolage et montrer son habileté.




Une séance de l’atelier Libre Ecrit s’est tenue parmi les sculptures de « Migration » et a pris appui sur cette œuvre pour les écritures et les lectures. Le travail a pu aboutir, peut-être grâce à cette présence des œuvres,  à des improvisations en fin d’atelier.
Une place de « membre de la sécurité » est créée par une personne en soin afin que le vernissage se passe sans problème…









 



Deux autres échéances, visites et commentaires pour les personnes de l’hôpital (soignés et soignants) sont prévues le 19/10 et le 23/11.
Une ouverture spéciale pour le public extérieur à l’hôpital est prévue le jeudi 21 octobre à avec un accompagnement d’une médiatrice de La Criée et deux personnes du service G 04.

Pierre Rodière du Collectif Traffic

Choisi par Rennes Métropole dans le cadre des 1% lors de la reconstruction du « Liberté », Pierre Rodière nous convie à un travail d’atelier en lien avec son installation à l’intérieur du Liberté  (Janvier et février 2010) :

« Voici Oni »


Des ateliers se mettent en place au Grand Cordel mjc avec Marion Dupressy artiste intervenante du Grand Cordel mjc. Ces nouveaux temps de création, viennent en plus ou à la place des ateliers d’arts plastiques hebdomadaires en lien avec l’association ARCADE de Fougères et le Grand Cordel mjc de Rennes.
Nous y accueillons les médiatrices de la Criée et Pierre Rodière. Là se fait un travail de créations de messages, des « Oni », à envoyer par Mail à l’installation « Voici Oni ». Les personnes en soin de Rennes et Fougères participent à ce travail soutenues par Pierre Rodière. Celui-ci donne les consignes et les facteurs à prendre en compte afin d’être en lien avec sa création. Mais il semble que c’est grâce aux questions très pointues des personnes en soin sur les techniques, les logiciels, et autres outils… à mettre en œuvre ou à créer d’une part et les réponses de Pierre Rodière, avec les exemples de ses autres œuvres exposées dans le monde d’autre part, qu’un espace possible semble s’ouvrir à la création des personnes en soin. C’est aussi pour certaines l’activation de l’œuvre par leur propre création qui les attirent et les rendent actrices…Elles choisissent aussi l’heure et le jour de diffusion des messages pour les voir sur l’écran placé au Liberté. Un autre rendez vous est pris dans ce sens avec les médiatrices de La Criée et c’est avec surprise et fierté que certaines personnes en soin voient leur création sur cet écran géant. Mais cela ne reste pas un aboutissement. Couplé à ce passage devant le Liberté, une visite d’une exposition d’un autre artiste à La Criée est programmée. 
Cet autre volet de notre partenariat avec La Criée, accompagné de ses médiatrices, nous amène à visiter plusieurs expositions : « Des ordres » de François Seigneur le 19 janvier,
« Cinéma-Maison » de Julie C Fortier le 30 mars, « Ce qui vient » dans le cadre de la Biennale d’Art Contemporain le 29 juin et « GaRBaGe truck BoMB » de Damien Marchal le 16 juillet

Un deuxième temps avec Pierre Rodière, de février à mai 2010, nous permet d’installer à l’intérieur du Centre hospitalier Guillaume Régnier et plus particulièrement dans le service G 04:


« Superstars »

Cette installation de quatre écrans dans la salle d’attente et de quatre autres écrans dans l’espace qui relie les unités de soin Regain et Brocéliande, vient questionner, déranger, amuser, intéresser…le grand nombre de personnes qui y passent quotidiennement (soignants, patients, familles, accompagnateurs...).


Cette installation est reliée à un capteur d’image (appareil photo sur ordinateur) installé au Grand Cordel mjc. C’est là que des ateliers avec les médiatrices de La Criée, les référents soignants et les personnes en soin se sont montés pour créer des portraits.
La médiatrice lance un jeu avec des cartes de Tarot et les personnes en soin s’amusent à reproduire les pauses des personnages. Dans cette atmosphère très ludique, des portraits sont captés puis transformés en une myriade d’étoiles qui se rassemblent pour les redessiner. Chaque personne pouvant à sa guise donner un titre à son portrait si particulier. C’est cette action, éclatement puis rassemblement des étoiles en portrait, qui est visible sur les écrans situés dans l’hôpital. C’est une sorte de galerie de portraits.



Le 25 mars, c’est avec une grande fierté, que les personnes en soin participent au vernissage de « Superstars ». Elles organisent la réception, sont attentives aux différents discours prononcés et participent au guidage des invités dans les couloirs du service. La prestation de dernier moment d’un patient trompettiste participe aussi à  la mise à distance du poids à porter quant à être les promoteurs d’un tel projet.

Année 2010: Culture à l'hôpital



Jumelage                


 
entre                     



 
Le Centre d'Art Contemporain
de Rennes,            
 La Criée         

Et                     




l'Association            
 L'Hermine        

Manifestation sur la plage
Seule sur cette plage, je m’ennuyais, m’interrogeant. Il a fallu, dans cette colère, me jeter à la mer pour y voir plus clair.
Et puis j’ai pensé qu’aujourd’hui c’était la grève, j’avais la plage à moi seule : être dans un silence, un droit de repos, regarder ces jolies grives et pouvoir entendre le calme.
Vivre dans une journée de rêve.
Une grève peut être aussi pour soi
Manifestez, comme je vous le dis, pour le droit de ne rien faire

Nous sommes ...

Nous sommes des millions de jeunes femmes, de femmes
Nous allons régulièrement faire les magasins. Notre argent, nous en dépensons une bonne partie dans les vêtements.
Laissez nous parler
Nous sommes des millions de femmes, nous avons le droit quand même d’exprimer notre ressenti.
Avec qui allons-nous faire les magasins ? avec qui ?
Avec qui allons-nous faire les magasins nous les millions de jeunes femmes qui nous présentons aujourd’hui devant vous ? Nous les millions de jeunes femmes en quête du bonheur, d’un jeune homme ?
Avec personne. Seules. Nous allons faire les magasins seules.
C’est là le hic. Laisser nous parler.
Il n’y a pas un seul homme, un ami, une amie, pour nous accompagner faire les magasins, pour nous accompagner dans la vie, pas un seul homme pour choisir des vêtements, pour nous mettre un peu en valeur, pour lui, l’homme.
C’est là le hic.
Nous sommes en trop. Nous sommes en surnombre. Laissez nous parler.
Les milliers d’hommes qui nous étaient destinés sont partis.
C’est là le hic.
Nous allons faire les magasins pour nous changer les idées, pour nous faire plaisir, par envie de couleur, envie de nous faire jolies, par envie de plaire.
Nous allons faire les magasins, nous les millions de femmes en trop.
Pour plaire à l’homme, à notre entourage, mais surtout pour notre bien être personnel.
Nous rentrons dans notre appartement, dans notre maison, nous les millions de femmes en trop.
Nathalie

Les mots et les sons ( Interview de Gilles AMALVI )

Rencontre avec Gilles Amalvi, poète et écrivain, à la bibliothèque Lucien Rose (Rennes), après avoir enregistré au parc du Thabor le chant des oiseaux pour introduire l’Assemblée Générale de l’Hermine du 7 février 2011.
Gilles Amalvi a publié deux ouvrages : Une fable humaine (2005) et Aïe ! Boum (2008) aux Editions Le Quartanier.
Étaient présents avec l’artiste : Jean-Jacques, Dominique, Marie-France, Hugues, Gaël, Benoît, avec Sylvie et Céline qui nous accueillent avec bienveillance à la Bibliothèque.



Le Chant de l’Hermine : Vous êtes poète et écrivain, et comme nous avons pu le voir avec l’enregistrement du chant des oiseaux, vous vous intéressez au son. En quoi consiste votre travail d’artiste ?
Gilles Amalvi (GA) : J'ai commencé en écrivant principalement de la poésie – des textes rimés, mis en forme comme de la poésie. Progressivement, j’ai commencé à essayer de jouer avec le format poétique en intégrant d’autres genres. Par exemple : commencer un texte à la manière d'un roman policier puis, soudainement, le transformer en une sorte de poème ou de chanson. Dans mes livres, il y a souvent des mélanges, des croisement entre diverses formes littéraires. A cause de cette impression de multiplicité, de voix se répondant les unes les autres, j’ai eu envie de m'intéresser au son – pour voir comment trouver une ambiance correspondant à l'écriture.
L’Hermine : Vous faîtes des récitals de poésie ?
GA : En quelque sorte. Je lis à voix haute ce que j’écris et je tente de trouver des sons correspondant aux ambiances de mes textes. La première fois, c’était avec un comédien, pour un projet appelé « Radio Épiméthée ». En effet, le livre était composé à la manière d'une émission de radio, avec différentes voix, et parfois, des changements de fréquences. Du coup, j'avais envie d'essayer de lire ce livre avec une autre voix. Au final, il y avait deux voix, la sienne et la mienne – accompagnées de sons que j’avais récupérés : des extraits de films, de chansons… Ce qui est bien aujourd’hui c’est qu’avec le montage sur ordinateur, on peut mélanger et monter ensemble des choses très diverses.
Maintenant, lorsque j’écris, je pense toujours à l’ambiance sonore que je voudrais créer. Quand mon dernier livre est sorti, j’ai tout de suite composé une lecture pour l'accompagner… Et j'aime bien le principe de « l’homme orchestre » : je suis au micro et je fais le récital ; je lis le livre, et en même temps, j’utilise des instruments autour de moi, je les fais intervenir dans la composition, ça donne comme une sorte…
L’Hermine : D’osmose ?
GA : Oui, de symphonie, où il y a la voix, les instruments, le son de l’ordinateur…
L’Hermine : Ce sont des sons abstraits – comme des bruitages – ou bien des sons concrets, comme les oiseaux ?
GA : Il m'arrive d’utiliser des sons concrets, par exemple lorsque je conçois des pièces sonores, à la manière d'une émissions de radio ; mais le son documentaire est plus difficile à manier techniquement, il faut de l'entraînement. Lorsqu'on commence à maitriser cette pratique, ça peut donner des choses intéressantes, comme ce que nous venons de faire avec les oiseaux – donner une ambiance…
L’Hermine : Tropicale !
GA : Voilà, c’est ça qui est intéressant avec le son : c’est à la fois concret et abstrait. Lorsque nous avons enregistré les oiseaux, nous étions autour d’une volière dans le parc du Thabor : de notre côté, nous connaissons l’ensemble des repères. Mais si on faisait écouter ces oiseaux à quelqu’un qui n’était pas là, il pourrait se croire dans la jungle, ou à Tahiti... La valeur imaginaire du son est très importante – et c'est ce que je recherche quand je passe à la composition sonore. Je mets mon travail d’écriture en relation avec la musique, le son, la voix, en essayant de les faire résonner ensemble.
L’Hermine : Pour l’Assemblée générale de l’Hermine, on cherche à créer une ambiance qui ouvre justement à l’imaginaire. Les oiseaux, ça relaxe, et dans l’enregistrement on y a ajouté des petites voix, des sifflements. En musique de fond, on pourrait se croire en été, avec du soleil, on pourrait presque enlever son pull et se mettre en tee-shirt… Les oiseaux ont une expression qui permet de se sentir mieux – qu’on soit dans le noir ou la lumière, le matin ou en pleine journée.
GA : Oui, c'est vrai. Et dans l’enregistrement que nous avons fait, on a l’impression que certains oiseaux se mettent à parler comme une personne. A la manière d'un soliste dans l’orchestre des oiseaux...
L’Hermine : Quand vous présentez oralement votre travail, s’agit-il d’une performance, d’une improvisation ?
GA : C’est très préparé, très écrit ; la seule partie « live » étant la manipulation des instruments. Le logiciel que j’utilise me permet de mixer en direct les éléments. Je m’appuie sur une partition et à tel moment du texte, je déclenche tel son. Ça doit être calé comme un opéra !
L’Hermine : Vous pouvez donc le reproduire de la même façon une autre fois ?
GA : Chaque lecture est différente, la voix est toujours différente. Je peux avoir un ton plus léger, ou au contraire plus grave – selon mon humeur. Mais la partition reste la même.
L’Hermine : Quel type de textes écrivez-vous ?
GA : Je viens de la poésie. Ensuite, mon travail a évolué en amalgamant la poésie à du polar, à de la science-fiction : des genres différents que je questionne les uns par les autres. Mon dernier livre commence avec une enquête policière – un commissaire qui recherche un criminel. Progressivement, les indices qu’il recueille font retour sur le langage, sur ce qu’il pense, sur ce qu'il cherche. On quitte le personnage, le langage s'autonomise, se met à parler « tout seul », et ça devient un poème.
L’Hermine : « Il y a comme une influence du langage sur la personne qui parle, et automatiquement on en arrive à une sorte de « cérébralisme » : les questions qu'il se pose deviennent une poésie ? 
GA : Tout à fait. Ce sont toutes les questions qui résonnent dans sa tête qui vont former la poème.
L’Hermine : « Comment fait-on pour reproduire une sonorité par l'écrit ? Pour restituer la présence de différents personnages, la différence entre plusieurs mondes sonores ? Par la note musicale sans doute, le meilleur moyen qui a été inventé pour ça est la note de musique.
GA : Tout à fait. Sur cette question des registres de voix, je traite cela par le cinéma. Quand un de mes personnages change de voix ou lorsqu’il y a une profusion de voix, je vais traiter cela comme si c’était un film. J'essaie de produire des voix ou des visages « codés », renvoyant à un univers référentiel partagé : par exemple, quand dans une série policière, le commissaire fait telle mimique en fonction de telle situation. En décrivant le cadre, en écrivant par exemple « Le commissaire sort de sa voiture. Il allume une cigarette et regarde autour de lui (au ralenti). Rien à signaler. Encore une enquête qui commence bien », je suggère des références, des manières de parler que l'on a tous en tête. Et le lecteur est libre de s'imaginer la façon dont le commissaire dit cette phrase, en fonction de ses propres références cinématographiques.
L’Hermine : Quand on est écrivain, on a affaire à l’imaginaire. Comment faire pour ne pas être débordé par ses écrits ? Comment faire abstraction de ce qu’on a vécu, de nos peurs, de nos joies… ? Quand vous travaillez, est-ce que vous arrivez aussi à vous en extraire, à vous poser, à penser à autre chose, à laisser vos rêves à ce qu’ils sont ?
GA : Sur cette question du rapport à l’angoisse, à la joie, c’est-à-dire au trop plein, je dirais que le passage au son – pour ne pas faire que de l’écriture – a été pour moi un début de solution. Lorsqu’on ne fait qu’écrire, on peut rentrer dans un mécanisme où l'on est tout seul dans sa tête : on se coupe des autres, on fonctionne en circuit fermé. Ça peut être créatif, mais ça peut aussi devenir très angoissant. Et puis il y a quelque chose d’épuisant dans l’écriture. Lorsque j’ai commencé à manipuler des sons sur l’ordinateur, il y a eu un apaisement car ce n’est pas du tout la même énergie. Du coup quand je suis dans l’écriture et que ça m'étouffe, qu’il y a trop de sens – ou plus du tout –, je passe à la musique, au montage. Comme dirait un écrivain que j'aime beaucoup, Henri Michaux : je « change de gare de triage ». Quand les mots n’ont plus rien à me dire, qu’ils deviennent des objets vides qui ne racontent plus rien, alors, hop !, je bascule sur le son.
L’Hermine : Mais si on arrive à être en « phase » avec la musique et que tout ce qu’on fait – se faire à manger par exemple – est dérangé par la production personnelle ? Si on se pose sans arrêt des questions, comment fait-on lorsqu’on est entièrement absorbé par l’œuvre qu’on écrit ?
GA : Je vous avoue qu'il m'est déjà arrivé de laisser cramer des plats parce que je pensais à mes idées plutôt qu’à la cuisine… Pour apaiser cette mécanique de questions qui ne s'arrêtent pas, je peux très bien décider d’arrêter d’écrire – écouter de la musique classique ou rester dans le silence. Actuellement, je suis sur un projet d’écriture, et lorsque je n’ai plus d’idées, quand je sens que je suis bloqué, je pars me promener, je marche et je prends des notes lorsque j’estime qu’un événement dans la ville pourrait être dans mon roman. Pour le projet « Radio Epiméthée », qui est une adaptation théâtrale de mon premier livre, le fait d'être passé d’une écriture complètement solitaire à un processus collectif – avec un comédien, un vidéaste – m'a permis d'extérioriser l'écriture, pour que ce qui était dans ma tête devienne un peu collectif. Une dramaturge était présente également, pour dire ce qu’elle lisait dans le texte. Elle avait un autre point de vue, le texte était extériorisé par rapport à ce que moi j’y avais mis. Elle y voyait des choses que je n'aurais jamais imaginé – et qui étaient très juste d'ailleurs !
L’Hermine : C’est ça qui est bien quand on met en commun nos points de vue, le cerveau est moins envahi…
GA : Oui. L'important je crois, c’est de trouver un équilibre entre l'obsession qu’on a dans la tête et dont on a besoin malgré tout – parce qu'on ne peut pas créer sans ses obsessions – et le fait d'être envahi par cette obsession. Il faut faire en sorte que l’objet artistique ne nous bouffe pas. Et à un moment, il faut que cet objet puisse être déposé. En relisant mon premier livre, une fois qu'il était publié, j'avais quasiment l'impression que c'était quelqu'un d'autre qui l'avait écrit ! J'étais allé jusqu'au bout de cette obsession, et je pouvais la contempler de l'extérieur, et mieux la comprendre. Dans l'écriture, et dans la création en général, je crois qu'il faut un battement : il y a un temps pour être dedans, et un temps pour être dehors. Un temps où l'on est tout seul avec sa création, et un temps où elle appartient à d'autres – aux lecteurs, aux auditeurs. Peut-être que créer finalement, c'est réussir à s'expliquer quelque chose de notre rapport à l'obsession, plutôt que d’être objet de cette obsession.
L’Hermine : Merci beaucoup d’avoir pris du temps pour nous rencontrer. Nous aurons l’occasion de vous lire puisque l’Association l’Hermine va se procurer vos ouvrages qui seront disponibles à la Bibliothèque de l’Elan à Rennes.

Séjour vélo à Dinan ( 18-20 Mai 2010 )

Mardi 18 mai : à nous sommes 8 à quitter Beaumanoir direction Taden (c’est juste à côté de Dinan) ; vers nous arrivons au camping international 4 étoiles (rien de moins !)De la Hallerais. La répartition dans les mobile-homes est rapide, le cadre est très beau, une centaine de mètres au-dessus de la Rance. Après avoir mangé, nous avons pour la première fois pris les vélos ; il faut alors descendre jusqu’au canal; emprunter un chemin très pentu(il y a un dénivelé d’au moins 20 % ! ) avec des escaliers ; consigne : surtout ne pas monter sur le vélo…mais un « téméraire » tente de descendre à bicyclette…100 mètres plus loin, les freins « sifflent » et c’est la première chute(à l’arrêt)…heureusement, également la dernière. Arrivés sur le chemin de halage, c’est beaucoup plus tranquille. Premier passage sous l’aqueduc à Dinan : impressionnant ! Nous longeons strictement la Rance,  au milieu de collines recouvertes d’arbres. C’est vraiment très agréable et le parcours est rythmé par la succession des ponts et des écluses. Après 10 kilomètres, nous avons « quitté » la Rance ; plus à l’intérieur des terres, nous avons monté un long faux-plat avant de descendre une côte à vive allure ; oui, certains étaient à plus de 50 kilomètres heure. Nous avions déjà parcouru 20 kilomètres (kms) ; il fallait donc revenir et j’avais l’impression que le rythme était vraiment élevé ; dans un léger faux-plat montant, nous étions tous roue dans roue et il ne fallait surtout pas « perdre » un mètre ! Pendant quelques minutes je me suis cru sur le Tour de France, au secours !10 kms en 30 minutes et nous étions déjà de retour sur la Rance. Pendant la pause, j’entends une remarque qui me rassure : « ils roulent comme des fous ». Les 10 derniers kms de cette première journée se font à allure plus modérée mais la fin a été difficile (euphémisme) et la côte pour arriver au camping un « calvaire » : la sortie vélo s’est transformée en activité escalade ! il est décidé que cette ultime pente ne sera plus empruntée.
Demain, on devrait « rouler » plus tranquillement (tout le monde n’est pas d’accord). A l’ « arrivée », nous avons mangé les brownies « nouvelle formule »d’Annie-Paule ; les graines de sésame en plus font toute la différence. Pendant , je me suis bien reposé ; premier « bilan » personnel : je suis très content ; faire des efforts physiques, ça me fait vraiment du bien ; j’ai vraiment l’impression de faire « corps » avec la nature…surtout, je me suis toujours senti « cool », jamais angoissé.
Vers , spaghettis bolognaises (merci  à Anne et Annie-Paule) : c’est très plaisant ; , la discussion s’arrête en Amérique du sud(ne pas chercher à comprendre !). Je suis pressé de dormir !


 Mercredi 19 mai : personne n’a eu de mal à se réveiller ; petit-déjeuner sur la terrasse du mobile-home ; nous partons vers  ; à cette heure, c’est encore plus agréable ; nous nous arrêtons une demi-heure près du port de Dinan à la recherche d’un restaurant pour le soir et les premiers kms sont très tranquilles : il ne doit pas faire loin de 20 degrés mais il y a une légère brise. A Léhon, nous nous sommes arrêtés assez longuement : un groupe de marcheurs voulait absolument nous prendre en photo sur le superbe pont médiéval qui enjambe la Rance ; surtout, nous avons visité l’abbaye dont les vitraux sont très beaux et le cloître, charmant. Il était déjà et nous devions rejoindre Laure (qui avait le repas du midi) et 2 personnes de l’élan près de Saint Domineuc sur la Rance.
Après avoir parcouru 5 kms, nous n’avons pas tourné à droite mais continué à suivre la Rance ; notre « découverte » du canal s’est poursuivie (de splendides écluses) et nous avons croisé de nombreux cyclistes(des dizaines sur les 3 jours)) dont un Anglais qui parlait couramment le français : il était parti de st Malo, allait jusqu'à Rennes d’où il rejoindrait la Loire pour aller à Tours puis à Orléans(oui !) ;  nous avons encore perdu du temps et il nous restait 10 kilomètres à faire : je roulais très tranquillement, je voulais vraiment profiter du temps et le groupe s’est scindé : les premiers sont arrivés à l’endroit où Laure nous attendait 15 minutes avant la seconde partie du groupe. Le pique-nique a été très apprécié (concurrence avec Fougères !) ; jusqu’à , nous nous sommes bien reposés et  sommes repartis  de l’autre côté de la rive, dorénavant à 11 : un vrai petit peloton. Nous avons roulé ensemble à bonne allure pendant plus de 10 kms mais Laure s’est plaint de l’état de son vélo : plusieurs fois entendu : «  je n’avance pas ».
Avant qu’ils ne repartent vers Rennes, nous avons fait une longue pause, tout le monde était assis…c’était beaucoup plus cool qu’hier…les « adieux »faits, nous avons rejoint Dinan ; rythme tranquille, nous nous sommes juste arrêtés pour voir le passage d’un bateau sur une écluse. Mais le vélo d’Arnaud donne des signes évidents de faiblesse : la roue arrière est voilée ; il perd beaucoup d’énergie et est fatigué. Arrivés à Dinan, nous avons acheté des macarons. Il ne restait « plus » qu’à monter une côte vraiment dure pour rejoindre le camping ; elle ne doit pas faire loin d’un km avec des passages à au moins 10 %(en fait, je n’en sais rien, mais c’était vraiment du sport !) Mais c’est quand même moins dur par ce coté.
Pour cette deuxième journée, nous avons fait 52klms…un peu de repos puis irons visiter Dinan avant de manger au restaurant.
Vers , nous sommes donc allés à Dinan…en camionnette ; pendant une heure, nous avons visité cette superbe cité médiévale, à mon sens la plus belle dans le nord de la Bretagne, très bien conservée…idéale pour comprendre comment « fonctionnait » une ville au moyen-âge. Bien sûr, nous avons pu apprécier les nombreuses maisons à pans de bois, les nombreuses gargouilles, l’église st sauveur, les impressionnants remparts, le théâtre des Jacobins ainsi que des magasins typiques puis nous avons pris la rue du Jerzual qui fait le lien entre le port et la ville haute ; la pente y est très marquée(cauchemar pour les cyclistes !)  Et la porte du Jerzual magnifique (et elle fait  travailler l’imagination).
Nous avons descendu jusqu’au restaurant…entrée très riche en souvenirs ; la décoration est très soignée, nombreux objets liés au patrimoine local, multiples fleurs…et le son d’une harpe  adoucit l’ambiance. Le repas galette-crêpe (c’était une crêperie) a été loué par tout le monde.
Il fallait donc revenir au camping. Garer le véhicule n’a pas été une mince affaire…Arnaud a été désigné tôlier-paysagiste ! Il est je vais au lit ; assez fatigué, je trouve facilement le sommeil, pas la force de faire un bilan de la journée. 

Jeudi 20 mai : Le réveil a été plus difficile pour certains (surtout pour moi en fait) et pour la dernière journée, nous devions « rendre » les mobile-homes pour 10h30…on était prêts à partir quand on s’est aperçu que la roue arrière du vélo d’Arnaud était « crevée .Mais il s’avère qu’il est impossible d’enlever la roue afin de la réparer : que faire ? Anne est d’attaque pour courir jusqu’à Dinard (!!!)Mais un couple d’Anglais, charmant, nous sauve la mise. Le mari parvient à mettre une rustine sans enlever la roue. Ouf !vive l’amitié franco-anglaise !
On peut donc partir : cap au nord pour cette troisième et ultime « étape », nous allons à Dinard. Pendant quelques kilomètres, nous longeons encore la Rance ; dans cette direction, elle devient une véritable mer intérieure avec des espaces beaucoup plus grands. Arrivés prés d’un port, nous montons une cote assez longue et sommes pas certains d’emprunter le bon chemin. En effet, nous retrouvons la bonne « trace » que quelques kms plus loin…pas grave du tout, mais il est déjà et on nous attend à Dinard ; il faut que l’on roule assez rapidement ; comme hier le groupe se scinde sur une voie rectiligne qui semble sans fin. La température est élevée et nous approchons de la mer, …superbes sensations.
L’arrivée à Dinard est très plaisante…nous avons rendez-vous plage de l’Ecluse : on traverse la cité « anglaise » : c’est une véritable cité balnéaire avec ses villas son casino et ses plages…et justement, le problème c’est qu’il y a plusieurs plages... à l’Ecluse, personne ! Après quelques allers-retours, nous allons à la plage du prieuré où une trentaine de « spectateurs » venus de Bazouges et de Fougères nous accueille (je suis très content de voir Catherine, Yvonnick, Romaine…). Nous avons parcouru pendant cette matinée 30klms. Pas mal ! Le Pique-nique face à la mer  et près du jardin botanique est très agréable. J’essaie de bien me reposer… revenir à Dinan, je n’y pense pas encore.
 : il faut repartir mais je suis quand même bien fatigué. Heureusement, on traverse rapidement Dinan…où nous passons devant un café « duchesse Anne »…la scène est immortalisée et Anne est dorénavant appelée duchesse ! Le bon chemin atteint, nous filons groupés vers Dinan. Ultime halte près de la « frontière » 35-22 (Ille-et-Vilaine-Côtes d’Armor); il fait très chaud mais nous sommes plus loin de l’ « arrivée » et en effet le retour a été beaucoup plus rapide, à tel point que nous sommes surpris lorsque nous voyons la pancarte indiquant le camping de la « Hallerais »…rêvons-nous ? (Annie-Paule est « déçue ») Non, nous avons juste pris le chemin le plus court !

Au final, nous avons fait pour cette dernière journée 55 kilomètres ; sur les 3 jours nous ne sommes pas loin des 150 kms! Mais bien sur, le plus important est dans les émotions ressenties ; personnellement, j’ai apprécié de pouvoir faire corps avec la nature. Comme à la recherche du temps perdu, j’ai eu l’impression au moins à certains moments de revivre…il vaut mieux que je m’arrête là.
Et avant de repartir à Fougères, nous sommes allés dans un café sur le port de Dinan…évidemment sur la terrasse (déception : la maison ne fait pas dans le light).Derniers instants agréables avant de retrouver des contrées plus « hostiles ». Il faut vraiment que je déménage !
                                                                                                                  Olivier

De la photo dans la peinture

Ce matin, Mardi 22 Février, avait lieu l'atelier : Art Créatif. Depuis une semaine, une stagiaire en arts plastiques est ici pour animer l'atelier. Le thème de l'atelier est photographie et peinture. Ainsi il s'agit de partir d'une photographie pour faire une oeuvre picturale. Dans cette séance, il fallait combiner la photographie à la peinture pour qu'il ne fasse qu'un projet.

Voici un exemple de ce projet par une patiente :


Intervenante: Noémie Drouet

Atelier informatique et création

Mi-février 2010, l'atelier informatique a débuté à Bazouges. Chaque mercredi, de à nous nous sommes rendus au centre de création où Sylvain, l'animateur informatique, initie les personnes qui le souhaitent à l'utilisation d'un ordinateur et peut les aider dans la réalisation de projets numériques.

Voilà pour les présentations. Tout d'abord à 7(avec Catherine), nous avons pendant les premières séances pris quelques "leçons" : utiliser les logiciels" paint" et « photofiltre »(dont je sous-estimais l'intérêt), naviguer sur Internet en utilisant les moteurs de recherche, créer une boîte mail et mieux "gérer" l'utilisation de Windows(pour les fichiers, les photos) : dorénavant l'ordinateur du centre d'accueil est "bien rangé".
Chacun maitrisant mieux l’ « outil informatique », nous sommes passés à la réalisation de notre projet : la réalisation du calendrier 2011. 1 ère étape : quel type de calendrier réaliser ? Le thème faisait l'unanimité, le littoral; le format a également  été rapidement trouvé (nous voulions que les gens puissent écrire leur rendez-vous sur le calendrier) et on a décidé que sous chaque photo, il y aurait un texte, ce qui permettrait la participation de l'atelier libre-écrit de Fougères.
Nous sommes alors passés aux choses « sérieuses » : choisir les photos. Grâce aux sorties environnement, nous disposions de beaucoup de clichés (plusieurs centaines!). Ce fut alors un travail de classement assez fastidieux mais à chaque fois nous utilisions les connaissances apprises précédemment (chacun à notre tour, on plaçait les photos retenues dans le dossier créé, lequel était divisé selon les mois de l’année et nous avons réalisé nos propres c-d).
Début juillet, cela commençait à prendre forme mais on mesurait le travail qu'il nous restait à accomplir et il n'y a jamais eu de découragement mais quelques interrogations. Le mois d'août pendant lequel il n'y a pas eu de séances a permis à chacun de revenir régénéré. Le mois de septembre a été la période clef: choix(presque) définitif des photos, du titre du calendrier, de la couverture et du dos.
Début octobre, avec la collaboration de l'atelier libre écrit de Fougères, nous avions les commentaires pour chaque mois; nous avons alors réalisé quelques ajustements quant au choix des photos et sommes alors rentrés dans la phase de réalisation : mise en page définitive des photos, travail sur celles-ci (merci Sylvain !)afin de corriger des défauts qui seraient mal passés lors de l'impression, travail particulier pour le mois de décembre. Il fallait alors insérer les textes: les mettre en évidence a nécessité une séance.
Il ne restait plus qu'à mettre en page la partie inférieure du calendrier(les jours) : ce fut la phase de travail la plus rapide; sans l'avoir travaillée spécifiquement, nous y avions réfléchi (Sylvain nous l'avait demandé) depuis le début. Taper les jours est un travail facile, il fallait juste choisir le  type de police(d’écriture) et différents éléments de mise en page (par exemple, les week-ends dans une couleur différente).
Mi- novembre, notre projet aboutissait. Sylvain a mis le projet en maquette : c'est un travail de professionnel que lui seul pouvait faire et nous sommes allés à l'imprimerie atimco de Combourg afin que le calendrier soit imprimé. Nous en avons profité pour visiter les locaux : c'est très impressionnant. Bruit étourdissant, processus de production divisé à l'extrême et mélange d'ordinateurs sophistiqués et de machines-outils des années 70! Le groupe était satisfait de cette visite: une chance d'avoir assisté à tous les stades du processus de fabrication du calendrier.
Et le moment "fatidique" est arrivé: découverte du calendrier imprimé; j'étais assez craintif. Je connaissais évidemment les photos, presque trop, un léger sentiment de saturation, plus assez de recul...quel va être le résultat?
Et j'ai ressenti une grande joie quand j'ai tourné les pages du calendrier : d'un point de vue esthétique, je le trouve très réussi : les photos sont belles, les textes collent parfaitement et la partie jours est sobre et pratique.
Nous n'étions plus que 5 à la fin mais l'ambiance a toujours été bonne; tout le monde a appris tant en informatique que sur le sérieux que nécessite la réussite d'un tel projet.
Quant à moi j'ai envie de parvenir à mieux utiliser un ordinateur; oui, j'ai fait des progrès mais l'utilisation de certains logiciels est difficile et sur des points qui peuvent paraître faciles, j'ai des difficultés (comme utiliser Internet pour réaliser ses propres documents) et de façon générale plein de choses à savoir faire.

mardi 15 février 2011

La peinture comme puzzle

Mardi 15 février, une stagiaire en arts plastiques arrive à L'Hermine pour animer une activité entre la photographie et la peinture.
Pour découvrir l'atelier et le service, une oeuvre collective était proposée. Une image était découpée et chaque participant en peint un morceau, sans savoir à quoi cela correspondait. A la fin de l'atelier, tous les morceaux étaient assemblés et on vit la reproduction de l'oeuvre photographique de Asako Narahashi, Kawaguchiko. Notre reproduction fut très distanciée de la photo d'origine et nous nous en amusions.



Intervenante: Noémie Drouet